Il est un sujet rarement développé, c'est celui du handicap - ou aussi de la maladie - face à la spiritualité. Comme je l'ai mentionné sur la page christianisme, je suis handicapée physiquement - et pas mentalement - depuis ma naissance. Je suis notamment touchée par une maladie rare qui touche majoritairement les articulations et les cartilages des os. C'est une maladie qui se manifeste très différemment d'une personne à l'autre. Dans mon cas, je peux remercier Dieu de n'avoir que quelques signes sur les plus de 60 existants. Cela ne m'empêche pas de vivre avec des douleurs plus ou moins vives à certains moments, notamment lorsque le temps est humide. Depuis plusieurs années, j'alterne les douleurs ici ou là, de mes coudes en passant par mon épaule droite touchée par de l'arthrose à un stade avancé. Pendant longtemps j'ai pensé qu'il y avait de l'arthrose dans mes coudes, mais après plusieurs radiographies et d'autres examens, il s'avère que cela n'est pas le cas. En réalité ce sont les os des avant-bras qui frottent les os du bras au niveau du coude, avec un cartilage un peu fin, ce qui crée des douleurs qui peuvent être insoutenables à certaines occasions. Je dois, de ce fait souvent utiliser qu'un seul bras en étant sur mon clavier d'ordinateur, car l'utilisation des doigts suffit à déclencher des douleurs qui peuvent durer plusieurs jours, voire semaines. Cela peut être très pénible, mais je supporte tout cela avec courage et avec confiance en Dieu. Il est une chose que je me dois de dire ici. Lorsque nous souffrons continuellement, lorsque nous sommes très - trop - souvent montrés du doigt à cause des rentes de l'assurance invalidité qui pourraient nous être versées à tort (ce qui est le cas quelque fois), alors que nous ne pouvons pas travailler, qu'on nous répète - on me l'a dit plusieurs fois dans ma vie - que nous sommes payés par les impôts des valides ou je ne sais quoi encore de pas très sympathique, il nous arrive malheureusement d'être un peu agressifs. Il est vrai que ce n'est pas une excuse valable pour quelqu'un de chrétien, mais comme le disait mon grand-père à l'époque, nous, les personnes handicapées, avons souvent un caractère assez dur. On m'a reproché plusieurs fois d'avoir répondu ou dit quelque chose de blessant, sans que je m'en rende compte. Je m'en suis excusée, mais je tenais à ce que les gens sachent qu'à force d'être trop souvent mis à l'index, nous répondons souvent de manière agressive, sans même le vouloir. Ca doit être notre manière de nous défendre, ne pouvant utiliser nos corps.
Je pense que toutes personnes atteintes d'un handicap ou d'une maladie, souhaitent pouvoir être délivrées de ce qui les invalide, et feraient tout pour cela. C'est ce que j'espérais également en 1988 lorsque je suis venue au Seigneur. Comme l'ai raconté sur la page 'christianisme', Dieu n'a pas souhaité ma guérison physique, mais Il a guérit mon âme. Malgré cela, ce n'est pas facile d'accepter cet handicap. Il faut dire que vivre au quotidien avec une maladie comme la mienne, avec tant de souffrances au quotidien, comme dans tout handicap d'ailleurs, n'est pas chose facile, tant socialement que pratiquement. La vie sociale n'est de loin pas très facile car, dans une règle générale, les gens ont une certaine peur de la maladie ou du handicap. Ce qui veut dire que pour la majorité des personnes atteintes dans leur santé, elles sont très seules et pratiquement sans ami, elles souffrent beaucoup de solitude et se sentent rejetées. C'est spécialement douloureux lorsqu'on est une femme avec des désirs de maternité, comme cela a été mon cas pendant une bonne partie de ma vie. Ce souhait peut être tellement fort que l'on serait très souvent poussées malgré nous à exagérer les trop rares relations avec les hommes que l'on rencontreraient, en pensant qu'il est l'homme de notre vie. Le problème est que ces derniers le ressentent et cela les fait fuir. Par conséquent, on se retrouve encore plus seules, à presque mépriser la gent masculine d'un comportement indigne à notre égard, alors que nous sommes seules responsables de ce qui nous arrive. Il faut aussi préciser que lorsque l'on est une femme handicapée non chrétienne, trouver un homme pour une relation sans lendemain, il n'y a aucun problème. La difficulté est toute autre en tant que croyante, car d'un point de vue biblique, le seul homme avec qui on doit avec une relation est son mari et c'est là que le bât blesse, car trouver un futur conjoint n'est pas facile du tout, principalement d'ailleurs lorsqu'on ne sait pas compter sur Dieu pour nous le donner (voir plus bas). D'un point de vue pratique, la vie d'une personne handicapée ou malade, n'est pas spécialement très facile, mais cela dépend malgré tout du degré de l'atteinte et de la volonté. Dernièrement, on m'a dit que j'étais une personne et non une handicapée, ce qui est certes vrai, mais en tout temps, en tout lieu, on se retrouve devant un obstacle qui nous rappelle notre handicap et nos limites, donc, comment se sentir autrement qu'handicapé? Il existe des personnes qui sauront vivre totalement indépendantes et d'autres qui auront besoin d'aide en partie ou complètement. Il y en a qui, malgré leurs difficultés, sauront trouver des idées et le courage pour vivre le plus indépendamment possible et d'autres qui, bien qu'en étant capables, préféreront demander de l'assistance. Je pense que cela peut aussi concerner des personnes valides.
Comme dans bien des domaines, j'ai également compris beaucoup de choses ces dernières années dans ma vie de personne handicapée. Jusque là, comme je le disais ci-dessus, je désirais avant toutes choses un mari, cela en devenais presque une obsession. Mais il faut dire que j'ai toujours souffert d'un manque affectif, ce qui faisait que je m'attachais au premier homme qui m'apportait un peu d'amitié. Bien entendu, comme je l'ai mentionné sur la page musique, c'est principalement là que j'essayais de choisir ma vie ou mon conjoint en demandant à Dieu de bénir mon choix. C'était aussi là que j'étais la plus vulnérable pour le diable, qui, bien entendu essayait toujours de me faire blâmer le Seigneur parce que ça ne marchait pas avec les hommes que je voulais. Bien que dans Sa Parole Dieu stipule très clairement que l'on doive se marier avec un chrétien, j'en étais même arrivée à vouloir choisir un non chrétien tellement j'espérais trouver un conjoint. J'aurais été prête à désobéir à Dieu pour assouvir un désir somme toute humain. Mais dans Sa grâce, le Seigneur m'en a empêchée en ne plaçant aucun homme sur mon chemin, ou en ne permettant pas que ces dits hommes ne souhaitent autre chose de ma part qu'une amitié. Sur le moment je ne comprenais pas, mais maintenant je remercie Dieu de m'avoir protégée. Pour que je comprenne, dans un premier temps il m'a fallu un moment de vide intense, tant spirituellement que physiquement, ce qu'étaient ces deux derniers mois de l'an 2000. Puis, Dieu avait permis que je passe quelques heures avec un correspondant d'internet le 31 décembre 2000. C'est en quelque sorte grâce à cet homme-là, non chrétien de surcroît, que j'ai commencé à rebondir. J'avais alors compris qu'un homme peut me regarder telle que je suis et non pas par intérêt ou parce que je suis handicapée. Il faut dire que jusque là, je disais toujours qu'on nous regarde comme des bêtes curieuses, comme des regards méprisants ou de pitié. Il est clair que lorsque l'on ne s'accepte pas, on le montre malgré nous, tandis que lorsque l'on a accepté sa vie de célibataire tout d'abord, puis son handicap ensuite, on peut voir des regards différents lorsqu'on est en compagnie d'autres personnes. C'est lors des échanges avec les autres fans de Slade le week-end de Pâques 2008 que j'ai réalisé que je comptais pour beaucoup plus de personnes que je voulais l'admettre jusque là. Ca a changé ma vie. Même si entre fin 2006 et mai 2008, j'étais à nouveau tombée dans mes mauvais penchants, à savoir, vouloir absolument un homme, tenter de le trouver sur des sites de rencontres chrétiens. Les seuls que j'ai 'rencontré' sont ceux qui m'ont arnaquée financièrement. Du coup, j'ai perdu complètement confiance aux hommes, en moi-même, je ne savais plus où j'allais spirituellement, bref, j'étais au fond d'un trou duquel je ne pensais pas réussir à ressortir, mais je n'ai jamais laissé Dieu de côté, j'ai continué à prier, même si je ne comprenais pas ses raisons de m'avoir laissé faire ces erreurs et il m'a aidée à m'en sortir. J'étais à nouveau tombée sur un arnaqueur en 2010, mais là par contre j'avais volontairement envoyer un peu d'argent, pour qu'il dévoile enfin ses intentions car son histoire était tellement énorme que cela était tout simplement douteux. Au mois de janvier 2011, j'étais en contact avec six hommes 'rencontrés' sur un site pour personnes handicapées et quatre d'entre eux étaient des arnaqueurs en puissance que j'avais réussi à débusquer grâce à leurs adresses IP. Les quatre se disaient français et ils étaient tous en Côte d'Ivoire. Sur les deux derniers qui étaient tous les deux suisses, l'un m'a tout simplement ignorée après m'avoir rencontrée et le dernier a voulu aller juste un peu trop loin dans la relation, ce qui m'a bloquée. C'est là que j'avais enfin compris que je n'étais pas faite pour être avec quelqu'un. J'affronte maintenant mon avenir avec plus de sérénité et de paix, car je sais que seul Dieu peut me donner ce qu'Il estimera être bon pour moi. Je sais maintenant prendre ce que le Seigneur me donne jour après jour et être contente de ce qu'Il me donne. C'est la raison qui fait que je suis satisfaite de ma vie actuelle, en tant que célibataire. Dieu, dans Sa grande bonté, m'a donné les capacités d'oser voyager seule et j'en profite pleinement. Il m'a donné beaucoup de bonnes choses dont je sais en apprécier les valeurs, ce que je ne voyais pas avant. Dans le livre de chants que nous utilisons dans mon église, il y en a un qui dit ceci : "Compte les bienfaits de Dieu, mets-les tous devant tes yeux et tu verras, en adorant, combien le nombre en est grand.". Ben jusqu'à il y a peu de temps, mon handicap était peut-être celui de la vue, mais spirituellement, car je ne voyais pas les bienfaits de Dieu. Il m'a ouvert les yeux et maintenant je vois, et je m'en réjouis tous les jours.
En ce qui concerne la voie spirituelle que je pensais avoir trouvé lors de mon voyage aux États-Unis en 2008, les choses ont changé, du moins pour l'instant. Je pensais pouvoir suivre une formation dans l'astronomie à l'Institut de Recherche Créationniste. Mais en lisant les formalités d'entrée, cela me semble un peu difficile. Ceci d'autant plus que, comme je le mentionnais sur la page 'Musique', je travaille maintenant pour ces street teams, ce qui a quelque peu bouleversé mes désirs. La dernière idée serait éventuellement de suivre une formation universitaire à distance, mais pour l'instant ce n'est pas d'actualité. Ceci dit, ces artistes, en me permettant de travailler pour eux, m'ont beaucoup aidée sans le savoir à montrer ce que je suis capable de faire. Faut dire que côté travail, je n'ai jamais eu de chance. J'ai suivi un apprentissage de bureau et, par la suite, je n'ai travaillé que dans des ateliers protégés pour personnes handicapées, dix mois entre 1984 et 1985 à Vevey et pratiquement six ans entre 1989 et 1995 à Lausanne. En fait, à cause de mon handicap, je n'ai jamais eu le choix de mon emploi, j'ai été obligée de faire cette formation de bureau alors que je souhaitais m'occuper d'enfants. Mais, avec les années et surtout avec mon amour pour la musique, j'ai enfin trouvé le boulot qui me passionne et me fascine, même s'il n'est pas rémunéré. Je n'ai jamais eu le talent de prendre des initiatives dans mes emplois, mais là, je n'ai pas vraiment le choix. Il faut seulement aimer suffisamment la musique de l'artiste en question et vouloir le faire connaître dans le monde, le reste, ça vient tout seul. L'avantage est que je ne suis pas tenue à y travailler tous les jours, que je ne suis pas obligée d'y mettre une chose spécifique, mais en connaissant l'artiste, je sais automatiquement ce que je peux y placer ou non. Bref, la seule chose qui m'est demandé, c'est de parler de la carrière ce cet artiste, le reste, je gère comme je le veux, à mon rythme. Si un jour je souffre trop et que je n'ai pas envie de travailler, je peux le faire une autre fois. Je ne pense pas que tous travail bénévole soit aussi cool que celui-ci. Comme je le mentionnais sur la page 'musique', depuis que j'ai animé des émissions de radio et que j'ai créé le site internet en 2011 pour les groupes peu ou pas connus, cela a ajouté une nouvelle corde à mon arc. J'ai enfin un boulot fascinant et varié que j'aime beaucoup. De plus, étant fascinée par la Finlande depuis que j'ai découvert beaucoup de groupes de ce pays, j'ai maintenant planifié de m'y installer deux mois par année durant l'été et je consacre une partie de mon temps - trois heures par semaine - à apprendre le Finnois. Depuis que je peux effectuer tout ce travail, je me sens valorisée et ne vois plus mon handicap comme un obstacle. J'ai maintenant, grâce à la croisière '70000 tons of metal', beaucoup d'amis qui me respectent telle que je suis et qui m'apprécient.
Je n'ai pas envie de terminer cette page sans ajouter ce que je pense sur la guérison venant de Dieu. Pour la majorité des chrétiens charismatiques, être handicapé ou malade est un signe que l'on n'a pas la foi ou que l'on est habité par un ou plusieurs démons. Dans ces églises, il y a beaucoup de prières faites pour la guérison des malades. Je ne dis pas que Dieu ne guérit plus les malades à notre époque, mais Il le fait quand Il veut, sur qui Il veut. S'il guérit quelqu'un, c'est pour que cette personne puisse être un témoignage par sa guérison, pour qu'elle vienne au Seigneur ou pour quelqu'un de son entourage. Le fait de vouloir guérir tout le monde est une erreur et c'est humain, pas divin. Je pense surtout que de vouloir absolument délivrer quelqu'un de sa maladie n'est pas forcément la volonté de Dieu, car on oublie trop facilement que le Seigneur peut avoir besoin de cette personne avec son handicap, pour qu'elle serve d'exemple autour d'elle. De plus, si une guérison intervient sans que ce soit la volonté de Dieu, à coup sûr que cela vient du diable, combien même que cette personne ait été entourée par de nombreuses prières. Le problème est que ces personnes se croient guéries et, malheureusement elles ne le sont pas. Plus tard, elles rechutent dans leurs maladies, ce qui prouve le fait que cela ne venait pas de Dieu, car si Dieu guérit quelqu'un, c'est de manière définitive.
Le handicap peut également être la raison qui fait qu'une personne vienne au Seigneur, comme cela a été mon cas. Je sais que si je n'avais pas été atteinte dans ma santé, je ne serais pas allée dans une soirée de 'guérisons miraculeuses' et, par conséquent, je ne serais pas là aujourd'hui à écrire ce texte. Donc, vouloir délivrer une personne de sa maladie envers et contre tout, ce n'est pas forcément ce que Dieu souhaite pour elle. De plus, si Dieu veut guérir quelqu'un, ce ne sera peut-être pas dans une soirée spéciale ou lors d'un culte, cela peut arriver là où Il le veut et surtout quand il le veut. Donc, ce n'est pas utile de courir dans des endroits où Dieu n'y est pas.
Je pense que toutes personnes atteintes d'un handicap ou d'une maladie, souhaitent pouvoir être délivrées de ce qui les invalide, et feraient tout pour cela. C'est ce que j'espérais également en 1988 lorsque je suis venue au Seigneur. Comme l'ai raconté sur la page 'christianisme', Dieu n'a pas souhaité ma guérison physique, mais Il a guérit mon âme. Malgré cela, ce n'est pas facile d'accepter cet handicap. Il faut dire que vivre au quotidien avec une maladie comme la mienne, avec tant de souffrances au quotidien, comme dans tout handicap d'ailleurs, n'est pas chose facile, tant socialement que pratiquement. La vie sociale n'est de loin pas très facile car, dans une règle générale, les gens ont une certaine peur de la maladie ou du handicap. Ce qui veut dire que pour la majorité des personnes atteintes dans leur santé, elles sont très seules et pratiquement sans ami, elles souffrent beaucoup de solitude et se sentent rejetées. C'est spécialement douloureux lorsqu'on est une femme avec des désirs de maternité, comme cela a été mon cas pendant une bonne partie de ma vie. Ce souhait peut être tellement fort que l'on serait très souvent poussées malgré nous à exagérer les trop rares relations avec les hommes que l'on rencontreraient, en pensant qu'il est l'homme de notre vie. Le problème est que ces derniers le ressentent et cela les fait fuir. Par conséquent, on se retrouve encore plus seules, à presque mépriser la gent masculine d'un comportement indigne à notre égard, alors que nous sommes seules responsables de ce qui nous arrive. Il faut aussi préciser que lorsque l'on est une femme handicapée non chrétienne, trouver un homme pour une relation sans lendemain, il n'y a aucun problème. La difficulté est toute autre en tant que croyante, car d'un point de vue biblique, le seul homme avec qui on doit avec une relation est son mari et c'est là que le bât blesse, car trouver un futur conjoint n'est pas facile du tout, principalement d'ailleurs lorsqu'on ne sait pas compter sur Dieu pour nous le donner (voir plus bas). D'un point de vue pratique, la vie d'une personne handicapée ou malade, n'est pas spécialement très facile, mais cela dépend malgré tout du degré de l'atteinte et de la volonté. Dernièrement, on m'a dit que j'étais une personne et non une handicapée, ce qui est certes vrai, mais en tout temps, en tout lieu, on se retrouve devant un obstacle qui nous rappelle notre handicap et nos limites, donc, comment se sentir autrement qu'handicapé? Il existe des personnes qui sauront vivre totalement indépendantes et d'autres qui auront besoin d'aide en partie ou complètement. Il y en a qui, malgré leurs difficultés, sauront trouver des idées et le courage pour vivre le plus indépendamment possible et d'autres qui, bien qu'en étant capables, préféreront demander de l'assistance. Je pense que cela peut aussi concerner des personnes valides.
Comme dans bien des domaines, j'ai également compris beaucoup de choses ces dernières années dans ma vie de personne handicapée. Jusque là, comme je le disais ci-dessus, je désirais avant toutes choses un mari, cela en devenais presque une obsession. Mais il faut dire que j'ai toujours souffert d'un manque affectif, ce qui faisait que je m'attachais au premier homme qui m'apportait un peu d'amitié. Bien entendu, comme je l'ai mentionné sur la page musique, c'est principalement là que j'essayais de choisir ma vie ou mon conjoint en demandant à Dieu de bénir mon choix. C'était aussi là que j'étais la plus vulnérable pour le diable, qui, bien entendu essayait toujours de me faire blâmer le Seigneur parce que ça ne marchait pas avec les hommes que je voulais. Bien que dans Sa Parole Dieu stipule très clairement que l'on doive se marier avec un chrétien, j'en étais même arrivée à vouloir choisir un non chrétien tellement j'espérais trouver un conjoint. J'aurais été prête à désobéir à Dieu pour assouvir un désir somme toute humain. Mais dans Sa grâce, le Seigneur m'en a empêchée en ne plaçant aucun homme sur mon chemin, ou en ne permettant pas que ces dits hommes ne souhaitent autre chose de ma part qu'une amitié. Sur le moment je ne comprenais pas, mais maintenant je remercie Dieu de m'avoir protégée. Pour que je comprenne, dans un premier temps il m'a fallu un moment de vide intense, tant spirituellement que physiquement, ce qu'étaient ces deux derniers mois de l'an 2000. Puis, Dieu avait permis que je passe quelques heures avec un correspondant d'internet le 31 décembre 2000. C'est en quelque sorte grâce à cet homme-là, non chrétien de surcroît, que j'ai commencé à rebondir. J'avais alors compris qu'un homme peut me regarder telle que je suis et non pas par intérêt ou parce que je suis handicapée. Il faut dire que jusque là, je disais toujours qu'on nous regarde comme des bêtes curieuses, comme des regards méprisants ou de pitié. Il est clair que lorsque l'on ne s'accepte pas, on le montre malgré nous, tandis que lorsque l'on a accepté sa vie de célibataire tout d'abord, puis son handicap ensuite, on peut voir des regards différents lorsqu'on est en compagnie d'autres personnes. C'est lors des échanges avec les autres fans de Slade le week-end de Pâques 2008 que j'ai réalisé que je comptais pour beaucoup plus de personnes que je voulais l'admettre jusque là. Ca a changé ma vie. Même si entre fin 2006 et mai 2008, j'étais à nouveau tombée dans mes mauvais penchants, à savoir, vouloir absolument un homme, tenter de le trouver sur des sites de rencontres chrétiens. Les seuls que j'ai 'rencontré' sont ceux qui m'ont arnaquée financièrement. Du coup, j'ai perdu complètement confiance aux hommes, en moi-même, je ne savais plus où j'allais spirituellement, bref, j'étais au fond d'un trou duquel je ne pensais pas réussir à ressortir, mais je n'ai jamais laissé Dieu de côté, j'ai continué à prier, même si je ne comprenais pas ses raisons de m'avoir laissé faire ces erreurs et il m'a aidée à m'en sortir. J'étais à nouveau tombée sur un arnaqueur en 2010, mais là par contre j'avais volontairement envoyer un peu d'argent, pour qu'il dévoile enfin ses intentions car son histoire était tellement énorme que cela était tout simplement douteux. Au mois de janvier 2011, j'étais en contact avec six hommes 'rencontrés' sur un site pour personnes handicapées et quatre d'entre eux étaient des arnaqueurs en puissance que j'avais réussi à débusquer grâce à leurs adresses IP. Les quatre se disaient français et ils étaient tous en Côte d'Ivoire. Sur les deux derniers qui étaient tous les deux suisses, l'un m'a tout simplement ignorée après m'avoir rencontrée et le dernier a voulu aller juste un peu trop loin dans la relation, ce qui m'a bloquée. C'est là que j'avais enfin compris que je n'étais pas faite pour être avec quelqu'un. J'affronte maintenant mon avenir avec plus de sérénité et de paix, car je sais que seul Dieu peut me donner ce qu'Il estimera être bon pour moi. Je sais maintenant prendre ce que le Seigneur me donne jour après jour et être contente de ce qu'Il me donne. C'est la raison qui fait que je suis satisfaite de ma vie actuelle, en tant que célibataire. Dieu, dans Sa grande bonté, m'a donné les capacités d'oser voyager seule et j'en profite pleinement. Il m'a donné beaucoup de bonnes choses dont je sais en apprécier les valeurs, ce que je ne voyais pas avant. Dans le livre de chants que nous utilisons dans mon église, il y en a un qui dit ceci : "Compte les bienfaits de Dieu, mets-les tous devant tes yeux et tu verras, en adorant, combien le nombre en est grand.". Ben jusqu'à il y a peu de temps, mon handicap était peut-être celui de la vue, mais spirituellement, car je ne voyais pas les bienfaits de Dieu. Il m'a ouvert les yeux et maintenant je vois, et je m'en réjouis tous les jours.
En ce qui concerne la voie spirituelle que je pensais avoir trouvé lors de mon voyage aux États-Unis en 2008, les choses ont changé, du moins pour l'instant. Je pensais pouvoir suivre une formation dans l'astronomie à l'Institut de Recherche Créationniste. Mais en lisant les formalités d'entrée, cela me semble un peu difficile. Ceci d'autant plus que, comme je le mentionnais sur la page 'Musique', je travaille maintenant pour ces street teams, ce qui a quelque peu bouleversé mes désirs. La dernière idée serait éventuellement de suivre une formation universitaire à distance, mais pour l'instant ce n'est pas d'actualité. Ceci dit, ces artistes, en me permettant de travailler pour eux, m'ont beaucoup aidée sans le savoir à montrer ce que je suis capable de faire. Faut dire que côté travail, je n'ai jamais eu de chance. J'ai suivi un apprentissage de bureau et, par la suite, je n'ai travaillé que dans des ateliers protégés pour personnes handicapées, dix mois entre 1984 et 1985 à Vevey et pratiquement six ans entre 1989 et 1995 à Lausanne. En fait, à cause de mon handicap, je n'ai jamais eu le choix de mon emploi, j'ai été obligée de faire cette formation de bureau alors que je souhaitais m'occuper d'enfants. Mais, avec les années et surtout avec mon amour pour la musique, j'ai enfin trouvé le boulot qui me passionne et me fascine, même s'il n'est pas rémunéré. Je n'ai jamais eu le talent de prendre des initiatives dans mes emplois, mais là, je n'ai pas vraiment le choix. Il faut seulement aimer suffisamment la musique de l'artiste en question et vouloir le faire connaître dans le monde, le reste, ça vient tout seul. L'avantage est que je ne suis pas tenue à y travailler tous les jours, que je ne suis pas obligée d'y mettre une chose spécifique, mais en connaissant l'artiste, je sais automatiquement ce que je peux y placer ou non. Bref, la seule chose qui m'est demandé, c'est de parler de la carrière ce cet artiste, le reste, je gère comme je le veux, à mon rythme. Si un jour je souffre trop et que je n'ai pas envie de travailler, je peux le faire une autre fois. Je ne pense pas que tous travail bénévole soit aussi cool que celui-ci. Comme je le mentionnais sur la page 'musique', depuis que j'ai animé des émissions de radio et que j'ai créé le site internet en 2011 pour les groupes peu ou pas connus, cela a ajouté une nouvelle corde à mon arc. J'ai enfin un boulot fascinant et varié que j'aime beaucoup. De plus, étant fascinée par la Finlande depuis que j'ai découvert beaucoup de groupes de ce pays, j'ai maintenant planifié de m'y installer deux mois par année durant l'été et je consacre une partie de mon temps - trois heures par semaine - à apprendre le Finnois. Depuis que je peux effectuer tout ce travail, je me sens valorisée et ne vois plus mon handicap comme un obstacle. J'ai maintenant, grâce à la croisière '70000 tons of metal', beaucoup d'amis qui me respectent telle que je suis et qui m'apprécient.
Je n'ai pas envie de terminer cette page sans ajouter ce que je pense sur la guérison venant de Dieu. Pour la majorité des chrétiens charismatiques, être handicapé ou malade est un signe que l'on n'a pas la foi ou que l'on est habité par un ou plusieurs démons. Dans ces églises, il y a beaucoup de prières faites pour la guérison des malades. Je ne dis pas que Dieu ne guérit plus les malades à notre époque, mais Il le fait quand Il veut, sur qui Il veut. S'il guérit quelqu'un, c'est pour que cette personne puisse être un témoignage par sa guérison, pour qu'elle vienne au Seigneur ou pour quelqu'un de son entourage. Le fait de vouloir guérir tout le monde est une erreur et c'est humain, pas divin. Je pense surtout que de vouloir absolument délivrer quelqu'un de sa maladie n'est pas forcément la volonté de Dieu, car on oublie trop facilement que le Seigneur peut avoir besoin de cette personne avec son handicap, pour qu'elle serve d'exemple autour d'elle. De plus, si une guérison intervient sans que ce soit la volonté de Dieu, à coup sûr que cela vient du diable, combien même que cette personne ait été entourée par de nombreuses prières. Le problème est que ces personnes se croient guéries et, malheureusement elles ne le sont pas. Plus tard, elles rechutent dans leurs maladies, ce qui prouve le fait que cela ne venait pas de Dieu, car si Dieu guérit quelqu'un, c'est de manière définitive.
Le handicap peut également être la raison qui fait qu'une personne vienne au Seigneur, comme cela a été mon cas. Je sais que si je n'avais pas été atteinte dans ma santé, je ne serais pas allée dans une soirée de 'guérisons miraculeuses' et, par conséquent, je ne serais pas là aujourd'hui à écrire ce texte. Donc, vouloir délivrer une personne de sa maladie envers et contre tout, ce n'est pas forcément ce que Dieu souhaite pour elle. De plus, si Dieu veut guérir quelqu'un, ce ne sera peut-être pas dans une soirée spéciale ou lors d'un culte, cela peut arriver là où Il le veut et surtout quand il le veut. Donc, ce n'est pas utile de courir dans des endroits où Dieu n'y est pas.